Les deux dernières communautés de pratique (22 nov. et 6 déc.) ont eu pour déclencheur des albums de littérature jeunesse. À partir de quatre pages de l’album « Mon Ile blessée », les personnes participantes ont d’abord travaillé de manière explicite 3 habiletés de pensée (identifier une cause, identifier une conséquence, donner une raison), en 3 temps de réflexion, à partir d’un petit tableau à compléter. Les personnes participantes ont pu remarquer qu’une des raisons ne se trouvait pas dans le texte, mais dans l’interprétation que l’on pouvait se faire des images de l’album. Par la suite, elles ont mis de l’avant-plan leur pensée créative en formulant des hypothèses sur ce que pouvait représenter la bête dans l’album : les changements climatiques, la montée de l’eau, l’injustice environnementale, l’appropriation, l’assimilation, l’action des êtres humains sur la terre, la domination spirituel, l’ensemble des désirs de l’être humain, la nature insatisfaite de l’être humain. Après avoir consulté un atlas géographique en ligne sur les injustices environnementales pour corroborer les informations de l’album à partir des faits historiques, elles se sont fait demander ce qu’elles feraient à la place des protagonistes : rester ou quitter l’île? Certaines personnes participantes trouvaient la question très sensible et ne sentaient pas qu’elles pouvaient se mettre à la place des protagonistes. Une personne participante a alors suggéré qu’au lieu de se mettre à leur place, elles pouvaient peut-être tenter de réfléchir ensemble aux critères (valeurs, conditions de vie, avantages, inconvénients, etc.) sur lesquels une personne pourrait appuyer sa décision de rester sur l’île ou de la quitter.
À partir de la lecture de quelques pages de l’album « Si je disparais », les personnes participantes ont été invitées, à la manière de l’ARCH (atelier de réflexion sur la condition humaine), à prendre parole à tour de rôle en disant tout simplement ce qui leur venait en tête ou ce qu’elles ressentaient, tout en étant enregistrées. Pendant les 3 tours de parole, la personne animatrice notait les idées des personnes participantes pour en garder une trace. Les personnes participantes ont ensuite écouté l’enregistrement en ayant pour objectif d’identifier le mot, le concept, qui semblait refléter le mieux l’ensemble des propos tenus. Ensemble, elles ont travaillé de manière explicite 6 habiletés de pensée (donner un exemple, donner un contre-exemple, définir, identifier une cause, identifier une conséquence, donner une raison) en créant une carte mentale (mind map). En réflexion métacognitive, ce qui ressortait était que lors des tours de parole, les personnes participantes étaient très connectées à leurs émotions (c’était plus sensible) alors qu’en travaillant le concept du « désir d’être » lors de la création de la carte mentale, elles étaient plus connectées au travail cognitif (c’était moins sensible).
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