Avant de commencer le dialogue, un exercice a été réalisé à partir d'un poème innu pour travailler de manière explicite l'analogie. La première analogie proposée a permis de voir la nature comme nourricière, comme source de vie: "le sein est à l'humain ce que le gland est au chêne". L'analogie a été discutée, une personne participante suggérait de remplacer "sein" par "lait" pour que ce soit plus inclusif des différents types d'allaitement comme celui au biberon. D'autres analogies ont aussi été proposées pour que les personnes participantes s'exercent à en faire.
Les personnes participantes ont ensuite pratiqué le dialogue à partir de la question: Est-ce que l'être humain fait partie de la nature? Deux idées ont pris plus de place pendant le dialogue. La première suggérait que l'être humain semblait faire partie de la nature, mais qu'il n'était pas en harmonie avec elle. Cette idée a amené le groupe à se demander si la nature est toujours en harmonie avec elle-même et plus globalement, ce que veut dire être en harmonie. Pour se faire, le groupe a étudié de manière plus attentive l'exemple du tonnerre et des éclairs pour évaluer le critère de "paisibilité" et l'exemple des accords de guitare pour évaluer le critère de "cohérence" de l'harmonie. Ces exemples ont suscité la réflexion que l'être humain est peut-être conditionné, par exemple, à juger certaines mélodies "harmonieuses", alors que d'autres plus "hors-norme" ne le seraient pas.
Une autre idée a aussi pris plus de place dans le dialogue: l'être humain et la nature semblent avoir la même force: "la résilience est à l'humain ce que l'adaptation est à la nature". Si par essence, l'être humain et la nature ne sont pas différents, cela explique peut-être que l'être humain fait partie de la nature. Pour évaluer cette idée, une des personnes participantes, à un certain moment, a invité le groupe à voir l'envers, en proposant de faire l'exercice de penser la nature comme étant une partie de l'être humain. Toutes les personnes participantes affirmaient qu'elles avaient du mal à imaginer une telle chose, que cela ne faisait pas de sens pour elles que la nature soit une partie de l'être humain. Le groupe s'est donc demandé si cela venait renforcer l'idée que l'être humain faisait partie de la nature, qu'il était une partie de la nature. Une personne participante avait d'ailleurs proposé plus tôt dans le dialogue comme analogie que "l'humain est à la nature ce que la fourmi est au monde".
La prochaine communauté de pratique se déroulera mercredi le 22 novembre, entre 19h et 20h30 (heures du Québec). Vous êtes tous et toutes la bienvenue!
Comentarios